The Metal Opera Part One

"Time telling me to say farewell but I knew that I would fight Hell and I knew :

We will go for another time we can see, for another time we'll be free for no more farewell"

-Farewell-

Avantasia… Le projet solo du jeune chanteur prodige d’Edguy (23 ans) à savoir Tobias Sammet. Une bien nelle initiative que de réunir des pointures en matière de metal. Un concept pas forcément nouveau (Cf The Flight Of The Migrator d’Ayreon, entre autre) mais un projet qui reste ambitieux. Je ne suis pas un grand fan d’Edguy, ni de speed metal en général, mais j’avoue avoir beaucoup de fascination pour ce chanteur. Donc évidemment, un tel projet a éveillé ma curiosité. Verdict : Wouaou ! Quelle puissance ! Que c’est beau ! C’est très épique, teinté d’orchestrations classiques, c’est parfois speed, parfois plus lent, les passages entrex les deux sont bons et les refrains sont imparables, avec des chœurs majestueux. Et puis, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un concept-album, d’un opera metal, et donc, toute cette ambiance de magie, sorcière et autres lutins, c’est assez sympa et ça augmente encore l’intérêt de l’album.

Alors « Prelude » ouvre l’album, logique, orchestrations classiques qui introduit superbement la puissante « Reach Out For The Light », Tobias ne fait pas dans le détail, sa voix est puissante, les riffs de guitare sont très tranchants, les chœurs superbes. Musicalement, on passe d’un riff speed (Pendant le refrain, classique) à des riffs et rythmiques plus tordus et les passages de l’un à l’autre sont vraiment excellents. C’est majestueux et puissant.

On absolument pas le temps de reprendre son souffle avec « Serpents In Paradise », même « recette », alternance speed/rythme plus lent et lourd, les guitares sont vraiment très incisives, le refrain est un des plus puissant et des plus beaux de l’album, la façon dont c’est arrangé donne vraiment des frissons. Le break sur un rythme différent est inattendu. Au niveau des chanteurs, le passage de l’un à l’autre, c’est-à-dire Tobias et Ernie, les plus présents n’est pas franchement évident à entendre, ils ont sensiblement la même voix cela dit, Tobias dit de lui-même qu’il « crie » plus qu’Ernie…

L’interlude « Malleus Maleficarum » est un passage clé de l’histoire, on est dans la chambre de torture, mais je vous laisse découvrir l’histoire, c’est en tout cas un bon moyen de reprendre son souffle (Enfin ça dépend pour qui, ça a l’air de mal se passer pour certains « Torturer, pull on !!!! »…). Ok, ça repart de plus belle avec « Breaking Away » un morceau plus court et plus direct, ami de la double-grosse, bienvenue (N’est pas le batteur de Rhapsody qui veut…). Ce qui m’a surpris c’est que les solos de guitares ne soient pas hyper rapides contrairement à ce qu’on aurait pu imagine, les solos sont davantage basés sur la mélodie que sur la vitesse. Pas de quartier pour ce morceau.

Ah, « Farewell », mon morceau préféré. Cette intro à la flûte résolument celtique et puis, tous les instruments qui arrivent par la suite, c’est superbe. Le couplet est calme, guitare acoustique, violons, chant plus subtile. Un couplet aérien qui enchaîne sur un refrain absolument sublime, la encore ça donne la chair de poule, les chœurs sont puissants. Pour le deuxième couplet, tiens, Sharon de Within Temptation, une voix superbe, angélique, son passage est court mais intense. Refrain, retour à l’intro puis solo de guitare pas mal du tout puis refrain final avec rajout de choeurs. 6mn30 qui fascine, un modèle du genre.

« The Glory Of Rome » : Puissant et symphonique mais un peu moins intéressante que les morceaux précédents cela dit. Suit l’interlude instrumentale « In Nomine Patris », c’est très beau, on dirait la bande son orchestrale d’un film.

« Avantasia » est un morceau également plus direct, moins heavy peut-être, le chant est également plus « grand public », le refrain est une fois de plus brilliant. Nouvelle interlude instrumentale avec « A New Dimension », puis le très court « Inside » avec à la voix, vous le reconnaîtrez tout de suite pour le coup, André Matos, et sa façon de chanter si particulière et Kai Hansen, deux superbes voix accompagnées d’une jolie petite mélodie au piano.

La fin est proche avec « Sign Of The Cross » qui nous replonge dans quelque chose d’à nouveau plus heavy. Les couplets me font penser à « Heaven And Hell » de Black Sabbath dans la manière où la basse et la batterie sont mises en place. Un très bon morceau, de bons breaks, c’est épique et grandiose.

Enfin « The Tower ». Une superbe intro au piano et claviers qui enchaîne sur un premier couplet symphonique (Importance des choeurs) qui surprend par son entrée puissante, c'est un morceau hyper théâtral qui fait tout de suite penser à du Rhapsody. La batterie a vraiment de bons moments dans ce morceau même si on ce dit par moment que le batteur en veut vraiment à sa double-grosse caisse... En tout cas, les breaks classiques sont vraiment excellent et par endroit, ça va penser à du Angra (Angels Cry). Un superbe morceau de près de 10 minutes.

On a pu lire ici et là que cet album était le chaînon manquant entre Helloween et Rhapsody, il faut sûrement comprendre par là que Tobias Sammet s'est inspiré du speed de l'un et de la "grandiloquence" de l'autre. Si les orchestrations de ce projet sont moins poussées que pour Rhapsody, on peut trouver qu'elles sont de ce fait plus subtiles, tout en restant puissante. Quoiqu'il en soit, beaucoup de personnes trouveront leur compte dans cet album, les fans de speed, de progressif et plus généralement de metal. Une belle réussite pour un projet ambitieux mené d'une bien belle façon. Chapeau bas !

Note : 8,5/10

Par Julien, Mars 2001.

 

Année : 2001

Style : Speed Metal mélodique symphonique

 

Note moyenne : 8,5/10

 

Personnel :

Difficile mais essayons de n'oublier personne...

+Voix :

-Tobias Sammet (Edguy)

-Ernie

-David Defeis (Virgin Steele)

-Ralf Zdiarstek

-Sharon Den Adel (Within Temptation)

-Rob Rock (Warrior)

-Oliver Hartmann (At Vance)

-André Matos (Shaman)

-Kai Hansen (Gamma Ray)

 

+Guitares : Henjo Richter (Gamma Ray), Jens Ludwig (Edguy) et Timo Tolkki (Stratovarius)

+Basse : Markus Grosskopf (Helloween)

+Batterie : Alex Holzwarth (Rhapsody)

+Claviers et orchestrations : Tobias Sammet

+Guitare acoustique : Norman Meiritz

+Piano : Frank Tischer

 

Site Officiel

 

Suggestion : Le groupe Rhapsody