Nursery Crime

Nursery Crime, un album tout simplement légendaire, et le crime serait bel et bien de ne pas en parler. C’est un passage obligé pour toute personne qui désire se pencher sur la carrière progressive du groupe. Il s’agit en réalité du premier « vrai » album du groupe pour beaucoup de fans car Phil Collins à rejoint la batterie et Steve Hackett, la guitare.

Cet album date de 1971 et comme l’on peut s’en douter, le temps ne joue pas vraiment en sa faveur, et certains pourront y trouver à redire, cela dit, c’est bien le charme de cet album et de ce groupe, et les nostalgiques de ce vieux son, de la grande époque musicale qu’était les années 70, vont se passionner pour cet album.

Ce chef d’œuvre reste néanmoins assez spécial, c’est unique et l’approche musical peut troubler mais c’est tout le talent de ce groupe fascinant qui est résumé entre autres, sur cet album. Le premier morceau reste un monument, aussi pour le groupe que pour le progressif en général (En tout cas, pour moi), il s’agit de « The Musical Box », plus de 10 minutes, c’est l’archetype de la musique aussi bien dans les sons, dans la construction, dans cette subtilité du début qui aboutit sur quelque chose d’assez puissant. La flûte, les arpèges de guitares et les harmonies vocales sont superbes, c’est du grand art, un vrai choc pour certains, une fascination ou bien au contraire une drôle d’impression pour d’autres… Quoiqu’il en soit, ce morceau est très représentatif du groupe.

Petite interlude avec une jolie petite mélodie qu’est « For Absent Friends », appaisant avant le plus agressif « The Return Of The Giant Hogweed ». Ce morceau est assez étrange, tout y est assez theatral, surprenant, assez délirant en fait. Les mélodies flûte/guitares/clavier/basse se croisent sans jamais se percuter, le break au piano est excellent. Suit un morceau très joli, « Seven Stones », assez calme, une mélodie très triste pour un morceau assez prenant.

Avec « Harold The Barrel », on accède au côté le plus délirant du groupe, un morceau complètement surprenant, que certains trouveront peut-être ridicule dans sa mise en place et dans sa mélodie. Surprenant et brillant. Une nouvelle interlude de quelques minutes : « Harlequin », les arpèges y sont ensorcelants.

Et enfin, l’autre gros morceau de cet album, encore un chef d’œuvre dans un chef d’œuvre, « The Fountain Of Salmacis ». L’intro au mellotron est superbe, la batterie est excellente de subtilité, la basse est intelligente. Les breaks instrumentaux de cette chanson sont purement fantastiques, encore un grand moment !

Si l’on doit résumer la carrière du groupe avec Peter Gabriel en quelques albums, il va sans dire que celui-ci aura sa place à côté de Selling England By The Pound ou The Lamb Lies Down On Broadway. C’est une pure merveille progressive, qui fascine toujours et peu de personnes le nieront.

Note : 9/10

Par Julien, Février 2001.

 

Année : 1971

Note moyenne : 9/10