The Lamb Lies Down On Broadway

Disque 1 :
Encore un concept-album de légende, à l’époque, y’a pas à dire, ça chômait pas ! Ah, c’était le bon temps…
Bref, revenons à la dure réalité, heureusement cet album est là pour nous faire voyager, rien que le son nous fait revenir 25 ans en arrière et c’est tant mieux.
Comme sur la plupart des concept-albums, on se retrouve avec des chansons de transitions telles que « Broadway melody of 1974 » ou encore « Hairless heart ». Même si ça créé une ambiance, c’est pas le plus intéressant. Ce qui est vraiment excellent, ce sont des chansons comme la première « The lamb lies down on Broadway » et tous ces petits riffs ensorcelants, avec son refrain (y’en a pas en fait, c’est le titre qui fait office de refrain) entraînant et assez joyeux, Peter Gabriel explose vraiment comme quand il dit « I’m Rael ! », c’est puissant.
« Cuckoo Cocoon » est sympa avec sa petite mélodie joyeuse. « In the cage » est quant à elle, ma préférée du premier disque car très progressive, le mellotron est de rigueur, le chant est très travaillé et elle monte en puissance.
« The grand parade of lifeless packaging » fait partie des délires de l’album avec la voix doublée par je ne sais quoi, c’est assez délirant, là encore, la chanson monte progressivement en puissance.
De nouveau une chanson plus construite, « Back in N.Y.C », les riffs guitare/clavier donnent le tournis et j’avais rarement entendu la voix de Gabriel aussi agressive, l’effet sur la voix pendant le pont est assez… spéciale, les piles sont mortes ou quoi ??!!!
Petite interlude avec « Hairless heart », une instrumentale très jolie qui enchaîne sur « Counting our time » la chanson la plus joyeuse de Genesis que je connaisse, une mélodie entraînante, un bon riff saturé, de guitare pendant le refrain, j’aime beaucoup les chœurs genre « Oh, oh, oh, oh… », le solo de « je ne sais quel instrument » est amusant… un délire de plus…
Retour au sérieux avec « Carpet crawlers », le chant y est plus calme, plus grave aussi, la chanson devient intense petit à petit.
Dernière chanson du premier disque, « The chamber of 32 doors ». Très belle intro (normal, y’a du mellotron…), un couplet qui devient très lent et qui me fait penser à « Cathedrall wall » de Marillion. Jolie accompagnement du piano pendant le refrain. Les changements de cette chanson sont très intéressants et surprenants ce qui fait d’elle une chanson clé de l’album.

Disque 2 :
C’est reparti pour un tour, avec une bonne chanson rock « Lilywhite Lilith » qui mélange bien riffs de guitares saturées et melltron.
« The waiting room » n’est pas très intéressante sur le plan musical durant les trois premières minutes car il ne s’agit que de bruitages bizarres. La suite, instrumentale, est plus atmosphérique qu’autre chose. Ca enchaîne sur « Anyway », une des chansons que l’on retiendra de l’album, le piano est bien présent, et les mélodies sont solides, et le break, lorsque le piano accélère, est superbe. Dommage qu’elle ne fasse que trois minutes… « Here comes the supernatural anaesthetist » est intéressante, le rythme est travaillé, tout comme la voix, doublée par moment par une voix plus aiguë. De nouveau une chanson beaucoup plus construite, un classique, « The Lamia », belle intro voix/piano, la batterie arrive au bon moment, et s’efface quand il faut. La mélodie principale est assez triste. Suit « Silent sorrow in empty boats » qui est encore une chanson atmosphérique de transition.
Les deux premières minutes de « The colony of slipperman » sont elles aussi truffées de bruitages, puis la chanson part véritablement, le chant est travaillé (Peter Gabriel vie vraiment son texte jusqu’au bout…), les chœurs intéressants. Le clavier est très présent.
Autre interlude de bruitages : « Ravine ». On passe. Ah, j’adore celle-ci « The light dies down on Broadway », c’est la reprise du thème de la première chanson de l’album, en plus lent, elle est vraiment très mélancolique, très belle. « Riding the scree » est assez expérimentale, le clavier (ou la guitare ??!!!) a un peu un son de sirène de police au début, la batterie donne bien, Phil Collins se démène. « In the rapids » commence d’une belle façon, une intro guitare/voix assez sympa puis arrive la batterie. Le morceau monte en puissance progressivement. Le changement de rythme qui introduit la dernière de l’album « It » est vraiment excellente. Cette chanson est assez rapide, c’est rare sur cet album. Une chanson entraînante finalement, avec un bon rythme à la batterie.
Voilà, c’est fini. Même s’il est indéniable que cet album est une référence en matière de concept-album, je ne trouve pas que le meilleur de Genesis soit réuni ici. Il y a de bons moments, mais c’est plus du bon rock que vraiment du progressif. Cela dit, ça reste un album qui a une « âme » et qu’il faut donc posséder.

Note : 8/10

Par Julien, Déc 2000.

Année : 1975

Info : Le dernier album avec Peter Gabriel.

Note moyenne : 8/10