Trespass

Après l'échec commercial de " From Genesis to revelation  ", premier album certes ambitieux (raconter l'histoire de la Genèse ) mais appauvrit par une production peu sérieuse, les membres de genesis arrêtent courageusement les études pour devenir musiciens à plein temps. Si l'on en croit la légende, c'est dans un vieille baraque à la campagne qu'ils composeront Trespass (... est-ce pour cela que l'album sonne un peu " champêtre " :-) ? ) Dès " Looking for Someone " tous les éléments du Genesis période Gabriel sont présents: les compositions longues et tarabiscotées, les paroles bien particulières ( " ... here today, the red sky tells his tale ...  " ), et surtout l'orgue  et la flûte traversière, éléments indispensables! La voix de Gabriel est bien plus assurée, tout comme le jeu basse-batterie (bien que cela ne soit pas Phil Collins  qui joue sur cet album ). Les choeurs de " White Mountain " sont merveilleux, tout comme les synthés et la rythmique; les morceaux "Vision of Angel", "Stagnation", sont réellement troublants avec leurs couplets planants, leurs paroles presque sussurées... Quant aux arpèges d'Antony Philips; ils coulent, glissent sur les mélodies tissées par l'orgue et la flute. "Dusk", le crépuscule, est dans la même veine que les deux précédents morceaux : toujours très beau, doux et mélodique, notamment du côté de la flute et des choeurs. On pouvait penser que ces Genesis là, après un album pareil, n'étaient capables de n'écrire que des chansons calmes... Mais " the Knife", chez d'oeuvre baroque et progressif, 8.55 minutes de génie pur, est d'un tout autre style... Une véritable scène de bataille, puissante et grandiose, Tolkiennesque... Après un départ fracassant, à la puissance et au tranchant des guitares succède un long et calme intermède, où la flute virevolte sur une seule note de basse, sourde, dense... Rutherford  laisse de nouveau la place  aux bruits, aux cris et... à un épique solo de guitare, véritable chef d'oeuvre du progressif. Fin mais puissant, simple mais efficace, ce passage montrera toute sa fougue en live. C'est la phrase "martyr of course to the freedom i shall provide", sous le rugissement des instruments, qui clôt l'album. Bien que ni Steve Hackett ni Phil Collins ne jouent sur cet opus, qu'il ne possède pas encore la maturité, le son qui caractérisera Genesis à partir de Foxtrot, Trespass est somme toute un excellent album. Il mérite (cet avis n'engage que moi) autant de louanges qu'un Selling England by the Pounds...

Note : 8/10

Par Raphael, Janvier 2001.

Année : 1970

Note moyenne : 8/10

Style : Rock progressif symphonique

A écouter : Tous les autres albums du groupe jusqu'en 1975.

Discographie

 

Premier vrai album de Genesis, il n'est pas moins bon que les autres pour autant.Phil Collins n'est pas encore présent mais John Mayhew, qui le remplace est néanmoins excellent.Trespass fait beaucoup référence à la mythologie grecque, comme on le voit d'ailleurs sur la pochette.

L'album commence par le puissant "Looking for Someone", avec ses passages puissants, qui donnent des frissons, l'un des meilleurs morceaux.
Ca continue avec le très mélodieux "White Mountain", jolie comptine.
Puis "Visions of Angels", autre comptine mélodieuse avec un refrain un peu plus joyeux.
Les deux morceaux suivants,"Stagnation" et "Dusk" sont un peu plats malgrès de jolies mélodies (ce qui est courant dans cet album), surtout "Stagnation"."Dusk" est le morceau le plus court de l'album avec 4'14 !!
Enfin le beaucoup plus rapide et accrochant, "The Knife", meilleur morceau avec "Looking for Someone".Encore une fois une très belle mélodie et sa construction est superbe, et tout çeci devient même une variante de boléro.
Bref un album exceptionnel, malgré 2 chansons un peu moins biens (biens quand même).Cela vaut bien un 9/10.

Note : 9/10.

Par Hugo Lydon, Juin 2001.