The seventh house

Une cuvée 2000 pour IQ dans la droite lignée des 2 opus précédents. D'un format plus proche d'Ever de que de Subterranea ,"The seventh house" (6 titres pour 54 minutes) ne propose pas de révolution dans l'approche musicale du groupe mais toujours ces mélodies qui vont enivrent d'émotions ou vous font cavaler dans les grands espaces. J'ai eu l'occasion et la chance de découvrir 3 de ces titres lors de l'excellent concert donné par le groupe à  Paris le 18 novembre 2000.

Bon mais essayons de présenter un peu cette nouvelle galette musicale.

"The wrong side of weird" qui ouvre l'album dépasse les 12 minutes. Des nappes de claviers se développent pour laisser place à une rythmique enlevée typique d'IQ et à la voix non moins caractéristique de Peter Nicholls. Après une partie centrale plus atmosphérique, les riffs se durcissent, le son prend de l'ampleur pour continuer sur divers rythmes. Belle entrée en matière.

Plus court, autour de 6 minutes, "Erosion" monte lentement en puissance puis à nouveau alterne passages émotionnels et plus puissants et rapides, voire assez tendus.

Masterpiece pour la durée (14 minutes), "The seventh house"  l'est aussi par sa conctruction. A nouveau un début atmosphérique mais cette fois c'est la guitare qui domine derrière la voix de Nicholls. Les riffs se plombent ensuite, pont guitaristique superbe et mélodie imparable qui nous amène vers un passage  plus heurté aéré par des claviers somptueux  avant une envolée finale des plus réussies.

D'une approche plus simple "Zero Hour" bénéficie d'une très belle mélodie agrémentée de la présence d'un saxo et qui permet à Holmes de se fondre d'un superbe solo pour conclure.

Dans la même veine, mais plus rythmée, vient "Shooting Angels". Une introduction douce aux claviers et guitare laisse place à quelques sonorités que je qualifierais d'indus avant qu'une mélodie rythmique assez basique mais d'une grande efficacité vienne nous secouer. Mais comme toujours IQ introduit des passages au rythme différent dans ses titres, ici un plus lent. De plus, le saxo est de nouveau de sortie pour un superbe final.

Une perle de presque 10 minutes "Guiding Light" clôt l'album. Ca débute calmement avec la voix pleine d'émotion de  Peter Nicholls accompagnée par les claviers et un peu de guitare (grand souvenir et chair de poule lors du concert : 3 minutes célestes!) puis la musique s'accèlère nettement pour un passage instrumental de fort belle facture. Enfin ca s'envole dans l'extase émotionnelle avec "Where are you now, who are you now" qui fait echo à "the wrong side of weird",  Mike Holmes nous gratifie d'un superbe solo avant de finir comme ca a commencé sur la voix de Peter Nicholls très sobrement accompagnée de quelques notes de claviers.

Comme d'habitude l'ensemble est plutôt sombre mais d'une noirceur qui laisse toujours une porte entrouverte sur la  lumière.

Note : 9/10

Par Jean-Noël.

Année : 2000

Note moyenne : 9/10