Subterranea

Commençons par un petit historique du groupe.
IQ est apparu au début des années 80 comme
Marillion, Pendragon, Pallas ou Twelfth Night. Sa carrière peut être divisé en 3 phases. La première avec Peter Nicholls au chant était très influencée par le "early Genesis". 2 albums en sont issus : "Tales from the lush attic" (83) et "The Wake" (85). A cette époque la qualité sonore reste relativement médiocre. La seconde voit le départ de Nicholls, remplacé par Paul Menel. IQ signe alors sur une major, Polygram, lui permettant d'être plus connu (notamment par moi) et sort 2 albums au son nettement meilleur, même si certains leur reproche un aspect un peu plus "commercial". Il s'agit de "Nomzamo" (87) et "Are you sittig comfortably" (89).
Le succès espéré n'est pas au rendez vous et IQ doit revoir sa stratégie (3ème phase). Il fonde alors son propre label, GEP, Peter fait son retour au chant et sur la pochette. En effet c'est lui qui signe les graphismes illustrant la pochette et le livret comme il le faisait auparavant. Paraît alors "Ever" (93) qui marque un magnifique retour en force du groupe sur le plan artistique . Suit ensuite un splendide coffret "Forever Live" composé d'un double CD live, d'une cassette vidéo et accompagné d'un superbe livret. Il permet notamment de découvrir des versions magnifiées de morceaux des 2 premiers albums (The last Human Gateway et The Enemy smacks en particulier).
Puis arrive 1997 et le double album concept "Subterranea"qui constitue pour moi à ce jour le sommet du groupe. Le concept tourne autour d'un personnage qui, après une période de captivité durant laquelle il a été victime d'expériences, se retrouve libéré et livré à la large palette des émotions humaines tout en cherchant à découvrir qui est responsable de ses malheurs. Les paroles s'attachent à décrire les différents sentiments par lesquels passe le personnage principal, la confusion, la peur, l'amour, la colère. Cette dernière explique l'aspect plus dur que d'habitude de la musique. Émotions magnifiquement rendues par la voix expressive (hantée?) de Nicholls et les sublimes ambiances et mélodies portées par les claviers jamais démonstratifs de Martin Orford et le jeu lyrique du guitariste Mike Holmes. La section rythmique composée du batteur Paul Cook et du bassiste John Jowitt est au diapason, assurant au groupe la puissance nécessaire lorsqu'elle s'impose.
Les morceaux durent le temps qu'il doivent durer, ils vont de 1mn 29 pour "Laid low"à 20mn pour le morceau final "The narrow margin".
La musique d'IQ est belle, puissante et pleine d'émotions, ne passez pas à coté!

Note : 9/10

Par Jean-Noël.

Année : 1997

Note moyenne : 9/10