Pronounced' Leh-nerd' Skin-'nerd

"But, if I stayed here with you girl, things just couldn't be the same, cause I'm as free as a bird now, and this bird you'll never change"

-Freebird-

Encore un album qui m’a agréablement surpris… J’avoue que j’avais un très gros préjugé au niveau de ce groupe, et ce, à cause de leur « tube » archi-connu, « Sweet Home Alabama ». Certes, ce morceau est plutôt agréable à écouter, mais je pensais que ce groupe n’avait que ça, le genre de groupe que l’on ne connaît qu’à cause d’un morceau (Comme Led Zeppelin et son « Stairway To Heaven »… Non, je plaisante…). Bref, l’idée de découvrir le groupe m’est venu lorsque je me suis aperçu que Dream Theater avait repris un solo d’un de leur morceau sur le « Take The Time » de Once In A Livetime, un solo de fou qui plus est, celui d’un morceau intitulé « Freebird ». Il fallut que j’entende le morceau entier, 9 minutes live sur RTL pour que je sois sûr que Lynyrd Skynyrd, bah oui, c’est du rock dit sudiste, mais c’est pas pour autant inintéressant, là encore un peu de préjugé sur le style… Oui j’ai honte. Mais je me suis rattrapé depuis en me procurant ce premier album et là, joie, bonheur et pleins d’autres choses. Ca commence sur un morceau bien rock, plein de groove « I ain’t the one », piano, des guitares blues/rock, une basse qui se promène gentiment, bref on est bel et bien aux States, sur la route 66.

Pas déçu donc, je découvre une facette du rock qui m’avait jamais vraiment tenté, un vieux rock, certes, mais pas si basique que ça. Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est que le groupe arrive aussi à nous prendre par les sentiments par des mélodies poignantes, les 8 minutes de « Tuesday’s gone » en témoignent avec son refrain poignant, le chant plein d’émotion et la présence du piano et surtout du mellotron, toujours aussi splendide cet instrument d’ailleurs. Dans la même idée, « Simple man » (Que certains d'entre vous ont peut-être entendue sur la bande originale du film "Almost Famous"...) et son arpège de guitares qui vous plonge tout de suite dans l’ambiance mélancolique du morceau. Un superbe morceau très triste et brillamment nuancé.

Et puis, à côté de ça, on trouve des morceaux bien bluesy, ambiance « saloon » genre « Things goin’ on » ou encore « Mississippi kid », des morceaux bien rock « Gimme three steps », « Poison Wiskey ». Et l’album se termine sur un monument, le fameux monument précité plus haut, « Freebird », oserais-je dire qu’il s’agit d’un morceau un peu progressif ? Oui, osons. En tout cas j’avais rarement entendu un morceau qui évoque tant de nostalgie, de mélancolie, c’est vraiment superbe, des choses simples, guitare acoustique, des arpèges, des nuances, une slide guitar qui vous envoûte et le mellotron qui revient pointer le bout de ses notes sur la triste mélodie du couplet, c’est absolument splendide. Mais là où ça devient encore plus jouissif, c’est au moment du break, un changement de rythme absolument excellent, une montée en puissance qui aboutit sur un solo à plusieurs guitares (Celui repris par Dream Theater) et c’est de la pure folie divine. La fin est absolument apocalyptique, ça va assez vite, et y’a pas dire ils sont pas manchots ces guitaristes… Bref, un solo de légende.

Alors voilà une découverte qui me laisse très admirative et me donne envie que d’une chose, poursuivre ma route vers le deuxième album. Certains me diront que je me réveille un peu tard, que c’est pas tout jeune etc… Mais bon, la musique c’est comme le baton de berger, y’a pas d’heure pour en manger... (Qui a dit n'importe quoi ??!! C'est qui le chroniqueur ici, hein ??)

Note : 9/10

Par Julien, Avril 2001.

 

Année : 1973

Note moyenne : 9/10

Style : Southern Blues

 

Traduction de Freebird