Misplaced Childhood

C’est avec cet album que j’ai découvert Marillion, et j’ai pas du tout aimé, pourtant je savais pertinemment qu’il faisait parti des chefs d’œuvre du groupe et j’ai donc été très déçu, je me sui demandé ce que l’on pouvait bien trouver à ce groupe et plus particulièrement à cet album… Seulement voilà, j’ai persisté, je l’ai écouté encore et encore, par période. Et tout est devenu clair, petit à petit, MC fait parti des albums qu’on aime « progressivement », qu’on apprend à aimer, c’est le genre d’album qui s’écoute patiemment, calmement, et qui demande beaucoup d’attention. En ce sens, je trouve que cet album est le moins accessible du groupe. Mais lorsque les mélodies vous ont enfin pénétré, il est difficile de les oublier, elles restent à vie gravées dans un coin méconnu de votre esprit et peuvent ressortir à tout moment…
En plus d’être mélodieusement splendide, c’est une référence en matière de concept-album, c’est pourquoi il est construit comme une longue chanson de 45 mn qui s’écoute d’une traite.
L’album commence par une intro clavier/voix qui aboutit sur un des classiques de Marillion à savoir « Kaleigh ». Plutôt entraînante, en tout cas très belle.
Autre classique, joliment introduit au piano, « Lavander » et son refrain touchant. Ces deux dernières chansons ont d’ailleurs été reprises par Steve Hogarth, on peut les entendre sur le double live « Made Again ».
« Bitter suite » est encore plus construite, ça devient vraiment très intéressant.
« Heart of Lothian » « Waterhole » et « Lords of the backstage » sont les plus « violentes » de l’album, où la rage de Fish se fait le plus ressentir.
« Blind curve » est ma préférée de l’album. Le début est très prenant et me fait inconsciemment penser à « One last time » de Dream Theater (D’ailleurs, le groupe ne cache pas s’être inspiré de cet album…), sur cette chanson, les ambiances sont nombreuses, c’est à la fois triste, sombre, violent, puissant (vers les 6 mn 50), la guitare est très présente sur cette chanson. La rage se fait également ressentir dans les paroles, dénonciatrices. 9 mn fantastiques qui aboutissent sur »Childhood’s end ? ».
Une chanson que je trouve assez joyeuse, typiquement Marillionnienne, avec ce petit riff de guitare en son clair. Le refrain est accrocheur, puissant, et j’aime particulièrement le chant sur cette chanson, la voix de Fish est doublée, et j’ai l’impression que Fish se lâche car c’est malheureusement bientôt la fin…
Ca devait arriver, la dernière chanson « White feather », là encore une chanson « rentre-dedans », la voix est assez agressive et les chœurs sur la fin sont les bienvenus.
Même si on reste un peu sur notre fin, cet album est une pure merveille que toute personne aimant Marillion se doit d’avoir. Les amateurs de rock progressif en général ne devraient pas être déçus. Une référence !

Note : 9/10

Par Julien, Déc 2000.

Année : 1985

Info : Une référence en matière de concept-album.

Note moyenne : 9/10