Holidays In Eden

Ce qu’il y a de bien avec les albums de Marillion, c’est qu’ils ont tous une caractéristique bien précise. Pour cet album, c’est le fait d’être l‘album le plus FM du groupe. Pourtant, les mélodies qui composent cet album sont d’une impressionnante intensité. Je commence par ce qui me semble être le déchet de l’album même s’il s’agit d’une bonne chanson rock à savoir « Holidays in Eden » qui reste trop accessible, et pas vraiment originale. En revanche, je trouve tous le reste de l’album fantastiquement bon, ça vaut vraiment la peine d’investir.
Ca commence très fort avec « Splintering heart » qui avec ses 7 mn, constitue ce que j’aime le plus chez Marillion, période Hogarth. Une chanson construite de façon originale, qui monte en puissance pour aboutir à un superbe solo de guitare, où la progression est aussi prenante que les mélodies du chant. Tout ça s’applique également aux deux dernières chansons « The rakes progress » et « 100 Nights ».
« Cover my eyes » est intéressante pour le chant, mais sonne plus FM et me fait penser à du U2 (Allez savoir pourquoi…). « The party » fait également partie des chansons prenantes de l’album, avec là encore, une belle progression jusqu’au solo de guitare. Pour la suivante, je n’ai pas honte de dire que je l’aime, il s’agit de « No one can », c’est radiophonique (même si je n’ai jamais entendu un titre de Marillion à la radio…), certes, mais là encore la mélodie est en béton. « Dry land » fait partie des chansons qui me donnent des frissons quand je les écoute, au même titre que « Waiting to happen », qui commence très joliment avec le chant et la guitare acoustique et qui enchaîne sur un refrain très puissant. Le solo de Steve Rothery est un fois de plus très mélodique mais malheureusement trop court…
Enfin, « This town » est excellente pour sa puissance. L’intro à la batterie est très directe, et on rentre tout de suite dans le sujet, à savoir une chanson très rock, qui ne se fait malheureusement plus. Le piano sur le deuxième couplet est vraiment le bienvenu.
Je trouve qu’après « Seasons End », le groupe a plutôt assuré avec cet album qui regorge de mélodies prenantes et touchantes, je préfère le côté FM de cet album (dû apparemment au producteur de l’époque Christopher Neil) au côté pop de « Radiation ».
Un album qui ne devrait pas décevoir un inconditionnelle de la période Hogarth.

Note : 9/10

Par Julien, Déc 2000.

Année : 1991

Style : Néo-prog/Rock FM

Note moyenne : 9/10