This Strange Engine

Avec cet album, Marillion fascine toujours. C'est certainement le dernier album où le groupe ne dérive pas vers une pop "douteuse" (Quoique très écoutable) présente sur Radiation ou en core Marillion.com. This strange engine est un album chaleureux, après tant d'années, le groupe a encore réussi à composer des morceaux profonds et mélancoliques. C'est un album où la guitare acoustique est bien présente. On a coutume de dire que c'est l'album "folk" du groupe, à l'image de "Man of 1000 faces" où la place est occupée par la guitare acoustique et le piano. Un morceau bien construit, une chorale d'enfants qui vient s'ajouter au chant original d'Hogarth, bref, une superbe chanson. On trouve dans le même genre "80 days", en plus direct.

"One fine day" est très prenante, la mélodie et les paroles sont tristes et Hogarth est à l'aise avec ce genre d'ambiance. Une chanson lente et calme. On peut regretter la batterie qui reste un peu trop "passive". Le voyage se poursuit avec "Estonia", une chanson sombre, envoûtante et assez atmosphérique. Une de fois de plus le côté folk que Marillion avait peu visité rend très bien.

"Memory of water", une très belle transition de 3 minutes avec voix et clavier qui enchaîne sur la chanson la plus rock de l'album à savoir "An accidental man". Une son de clavier vintage, des changements de rythme variés, une basse bien présente, une chanson à écouter donc.

La fin est proche avec "Hope for the future". Pour beaucoup, c'est LA tâche de l'album. Il faut avouer que ça surprend. La mélodie est assez joyeuse (Ah c'est pour ça...), c'est pas une mauvaise chanson en soi mais ça s'éloigne trop de ce que Marillion fait habituellement, et puis, les cuivres... Je digère mal... de toute façon, la perfection n'est pas de ce monde et l'album se termine en beauté avec "This strange engine". La chanson la plus progressive de l'album, pas seulement pour sa longueur (15 minutes) mais aussi et surtout pour sa construction totalement déroutante. Les breaks sont nombreux, les passages plus ou moins calmes. On retrouve enfin des parties instrumentales plus techniques que le groupe avait un peu délaisser. Pour résumer, cette chanson est une des plus progressive que le groupe est faîte avec Hogarth, une très bonne surprise donc, tout comme l'album dans son intégralité d'ailleurs.

Note : 8,5/10

Par Julien, Déc 2000.

Année : 1996

Style : Folk Néo-prog