Internal Exile

Alors que nous réserve cet album du chanteur écossais après un fabuleux Vigil In A Wilderness Of Mirrors, qu’a-t-il pu bien trouvé pour nous attirer nos oreilles ? Et bien, en fait, comme c’est souvent le cas d’ailleurs, tout est un peu résumé dans la pochette de l’album, j’ai envie de parler de retour aux sources, une musique moins année 80, vous me direz c’est normal, l’album date de 1991, certes mais quand même, on trouve dans cet album des atmosphères très profondes, des ambiances très envoûtantes mais aussi des mélodies assez étranges que j'ai eu du mal à cerner.

Le morceau qui ouvre l’album, « Shadowplay », est un bon exemple, une intro assez mystique puis un riff de guitare assez puissant, un morceau assez oppressant, qui se développe d’une bien belle manière sur ses 6 minutes.

Suit « Credo », un morceau dont j’ai eu du mal, non pas à m’habituer, mais à comprendre un peu la trame, c’est en fait, très puissant, une puissance retenue mais qui explose durant les refrains, j’aime beaucoup la batterie sur ce morceau qui développe un rythme assez original.

« Just Good Friends (Close) » est plus reposante, une jolie mélodie, c’est très calme au début, guitares sons clairs, puis la batterie arrive, et là ça ressemble à une sorte de folk/country pas hyper transcendant mais quand même très sympas à écouter.

S’il y a un morceau sur cet album que, pour le coup, je ne comprend toujours pas, il s’agit bel et bien de « Favourite Stranger », c’est un morceau très calme, là n’est pas le problème, mais c’est peu-être pas assez diversifié comme morceau, le morceau ne décolle pas, dommage. C’est en fait le contraire pour la chanson suivante « Lucky » qui est vraiment excellente avec ce refrain et ses chœurs, c’est un morceau plutôt enjoué, la voix y est assez expressive, c’est finalement un bon rock. « Dear Friend » est très belle, là encore je trouve que ça sonne un peu country, on pourrait peut-être appeler de la pop écossaise, pourquoi pas ? C’est en tout cas très envoûtant.  Un autre morceau assez étrange suit, « Tongues », les notes se bousculent, les voix s’entremêlent, c’est assez sombre et assez spéciale, j’avoue avoir un peu de mal.

Fish écrit que cet album lui a été inspiré par son pays, l’écosse, je crois que l’on retrouve tout cela dans le morceau suivant, « Eternal Exile », un morceau pour le coup carrément celtique, presque traditionnel, c’est enjoué et entraînant, et le thème de départ repris de façon rapide à la fin du morceau est absolument génial.

Enfin, on découvre avec « Something In The Air »,  un style dont Fish nous avait jamais vraiment habitué musicalement, notamment au niveau du son de boîte à rythme, j'accroche pas trop.

Un album disons sympathique à écouter, seulement on est loin des chef d'oeuvre que sont Vigil In A Wilderness Of Mirrors et Sunsets On Empire, j'avoue avoir été déçu par cet album même s'il contient de très bonnes choses telles que Shadowplay, Credo, Just Good Friends et Internal Exile.

Note : 6/10

Par Julien, Février 2001.

Année : 1991

Note moyenne : 6/10