We Can't Dance

"Another chance hello, another goodbye, and so many things we'll never see again, days of life that seemed so unimportant, seem to matter and to count much later on"

-Fading Lights-

Attention, cet album fait parti du côté obscur du groupe, le côté FM, le côté Phil Collins finalement. Nous sommes en 1991, pas mal d’albums de Genesis sont sortis depuis que Phil Collins mène la danse. Pas mal de fans s’en sont allés, d’autres sont arrivés, découvrant une pop FM terriblement originale et finalement très inspirée. Alors que nous réserve le groupe avec cet album ? Un utopique retour au sources ? Ou bien une pop encore plus FM et grand public ? Et bien joker, car il faut bien constater que cet album est réussie. Différents styles cohabitent sur un même disque, on trouve le pire (Mais qui a fort bien marché) et le meilleur (Des morceaux qui font désormais partis des incontournables du groupes). Commençons par « le pire ». Le pire pour les fans de progressif, le pire pour les fans de Peter Gabriel qui ont sans doute lâché l’affaire depuis bien longtemps depuis les années 80 et qui ont compris qu’il fallait mieux aller voir ailleurs. Mais il reste des têtus qui n’ont pas désespéré après les Invisible Touch et autre Acabab. Quelque part, leur effort sera récompensé avec cet album. Ok, ça sonne FM, c’est parfois limite « soupe » (« Never A Time », « Since I Lost You », « Hold On My Heart », on comprend que Phil Collins ait écrit pour Maria Carey à l’écoute de ces morceaux, mais c’est pas forcément une critique), mais certains morceaux dits « pop » sont franchement originaux et bien vu. Qui ne connaît pas « Jesus He Knows Me » et son rythme rapide, le très ironique et entêtant « I Can’t Dance » et autre « Way Of The World ».

A côté de ces morceaux « rock FM » ou « soft rock » comme vous voulez, et bien on trouve des petits joyaux musicaux et je pense notamment à « Driving The Last Spike » qui m’a franchement plu. Là pour le coup, on a droit à 10 minutes bien progressive mais toujours avec cette production moderne et FM. Un morceau qui se développe de façon brillante, alternant différentes mélodies assez tristes, le morceau monte progressivement en puissance, la guitare fait penser au jeu de The Edge de U2, j’avais découvert ce morceau sur le live The Way We Walk : The Longs et l’effet avait été immédiat et m’avait fait acheté cet album.

Dans le même genre, « No Son Of Mine », un classique du groupe, une belle intro, le début est assez calme puis le morceau explose vers un superbe refrain qui reste dans la tête pour des heures.

Et puis, d’autres petites choses intéressantes comme le très sophistiqué « Dreaming While You Sleep » que certains détesteront à cause de la batterie qui sonne très années 80. Enfin, le dernier morceau, « Fading Lights », une autre petite perle progrressive de 10 minutes dans le même genre que « Driving The Last Spike » avec un bon passage instrumental. Pas mal du tout.

Un album finalement intéressant contrairement à ce qu’on aurait pu penser, il est vrai qu’on est loin des Trick Of The Tail ou autre Wind And Wuthering mais bon, de l'eau a coulé sous les ponts depuis ce temps. En plus, il ne faut pas oublier que cet album est sorti pendant que la musique "dance" était en plein essor (D'où le titre de l'album...), c'était plutôt osé de sortir un tel album quelque peu "à contre courant" pour l'époque, une oeuvre novatrice et très respectable.

Note : 7/10

Par Julien, Mars 2001.

 

Année : 1991

Note moyenne : 7/10

Style : Rock FM/Progressif