Breakfast In Biarritz

J'ai dû faire face à un lourd dilemme quand je me suis retrouvé à devoir choisir entre le live de Transatlantic et Breakfast In Biarritz. Transatlantic et son pur prog seventies et Arena, un des rares groupes de néo-prog vraiment accessible au grand public. Si la balance a vite penché pour Arena, l'explication est assez simple. Je trouve dommage que l'on est pas arrêté de parler ici ou là, en bien ou en mal d'ailleurs, du Live de Transatlantic, j'avoue ne pas l'avoir encore écouté et même si toutes ces critiques m'ont laissé une mauvaise impression, je compte bien le découvrir au plus vite. Tout ça pour dire que Breakfast In Biarritz est quant à lui passé plutôt inaperçu, le public ne savait même pas vraiment qu'il était sorti, et je trouve ça vraiment injuste... Ce sentiment est facilement perceptible lorsqu'on a l'objet entre les mains et surtout entre les oreilles (façon de parler, n'essayez surtout pas, ça fait très mal...), essayez et vous comprendrez, ce live est un chef d'oeuvre de progressif contemporain. Superbe présentation, le live tient sur deux cds, et en bonus, le groupe nous offre un documentaire de 30 minutes qui présente Arena et ses membres et quelques informations, notamment sur la manière dont Clive Nolan écrit ses superbes paroles. Vraiment un très beau documentaire qui nous donne l'occasion de les voir sur scène.

Mais revenons-en au live proprement dit... Les morceaux sont plutôt bien choisis, survolant un peu toute la discographie même si The Visitor et Immortal ? sont davantage abordés. La prestation est quasi-parfaite, rien à dire là-dessus, les choeurs sont bien assurés par John Mitchell, le guitariste et bien sûr Clive Nolan, le claviériste, qui soutiennent très bien Rob Sowden, le chanteur principal, à noter la superbe intro à plusieurs voix pour "Midas Vision", courte mais efficace. La production est également très bonne et quand on pense à un morceau comme "Moviedrome", qui ouvre l'album, on se dit que celle-ci doit jouer un rôle énorme, tant de sons, tant de changements, d'atmosphères, 22 minutes qui ne laissent donc pas indifférent et qui placent Arena au sein des "super-groupes" comme les 70's  en a tant connu car on me dira ce qu'on voudra mais tant de maîtrise, c'est pas donné à tout le monde. Il y a bien quelque chose de magique dans ce groupe, au même titre que Genesis dans sa grande époque. J'en suis persuadé et ce live pour persuadera aussi, enfin j'espère. La noirceur des textes et des mélodies, les atmosphères prenantes et dérangeantes, ce live les restitue parfaitement et donne une bonne idée du groupe. C'est parfois beau à pleurer, "The Hanging Tree", "Friday's Dream", parfois plein de rage, "Midas Vision", "The Butterfly Man", "Chosen", ou même plus catchy avec "Crying For Help VII" et le public qui en redemande, ou encore "Enemy Without". La prestation du nouveau chanteur, Rob Sowden, sur les anciens titres est d'ailleurs très respectable.

Au final, je ne regrette absolument pas mon choix, ce live est à découvrir, c'est indéniable, il est certainement meilleur que le premier live du groupe à savoir "Welcome To The Stage". Avec cette nouvelle pièce, ma fascination pour le groupe devient de plus en plus grande, et c'est avec un soupir de béatitude que je le range avec les chefs d'oeuvre que sont Songs From The Lions Cage, The Visitor et Immortal ?. Pourquoi si peu de personnes connaissent le groupe ? Pourquoi si peu de personnes apprécient ce groupe ? Décidément, y'a vraiment des choses que je ne m'explique pas et la magie semble être quelque chose de vraiment subjectif alors merci Arena...

Note : 9/10

Par Julien, Juin 2001.

Année : 2001

Note moyenne : 8,5/10

Style : Néo-prog "mis à jour"

 

Disque 1 :

-Moviedrome   (21:57)
-Crack In The Ice   (4:25)
-Double Vision   (4:27)
-Midas Vision   (5:16)
-Serenity   (2:01)
-The Butterfly Man   (9:44)
-The Hanging Tree   (8:26)
-A State Of Grace   (3:10)
-Enemy Without   (4:53)
-Crying For Help VII   (5:11)

 

Disque 2 :

-Chosen   (6:33)
-Elea   (2:37)
-Friday's Dream   (4:38)
(30 minute video documentary)

 

 

 

 

 

 

 

2 albums studio, 1 album live, tel semble être le rythme choisi par Arena. En effet, après "Welcome to the Cage", voici "Breakfast in Biarritz". Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, point d'hommage à Supertramp, ni d'enregistrement en France. Il s'agit simplement d'une allusion à un "day off" de la tournée.

Enregistré au Paradiso d'Amsterdam, on retrouve essentiellement des titres des deux derniers albums "The visitor" et "Immortal". Seuls "Midas Vision" et "Crying for help VII" représentent respectivement "Songs from the lion's cage" et  "Pride".

On a droit à un cd bonus comprenant 3 titres et pour les possesseurs d'un PC 30 minutes de reportage video.  

Mais commencons par le début, c'est avec une approche incomplète du groupe que j'ai abordé cet album. En effet, je ne connaissais que "Songs.." et "The visitor". Moyennement convaincu jusque là, "Breakfast..." a plutôt constitué une bonne surprise pour moi, bien que le style musical n'évolue pas beaucoup. On reste dans la mouvance néo prog.    

Le 1er cd démarre avec les 20 minutes de "Moviedrome". Malgré un début un peu laborieux, on est rapidement pris,  le morceau décolle véritablement dans sa seconde partie. Il est vraiment dommage que les parisiens n'aient pas eu droit à ce titre lors de la dernière tournée pour cause de problème technique.

La couleur est annoncée, le son sera "gros".  Le chant théatral de Rob Swoden se montre à la hauteur de celui de ses prédécesseurs.

Les autres excellents moments sont une version pleine d'énergie de "A crack in the ice", les passages  a cappella et à plusieurs voix de "Midas Vision" ou "State of grace", le floydien "Eternity" et le jeu de guitare de John Mitchell,  la reprise par le public de "Crying for help VII". Le reste est bien mais plus anecdotique.

Le 2nd cd propose 3 titres audio assez courts ("Chosen", "Elea" et "Friday's dream") que je qualifierais de bons mais sans plus. Le véritable intérêt de ce second cd est donc réservé aux possesseurs de  PC. Il s'agit d'un reportage vidéo d'excellente qualité d'une durée de 30 minutes . Il se divise en 3 parties.
 La première revient sur le passé du groupe de "Songs..." à "The Visitor" avec des interviews, notamment celle de Clive Nolan qui explique sa facon de composer. On y voit des extraits live de titres non présents sur le cd comme "Valley of the Kings", "Solomon", "The visitor"ou Jericho".
La seconde dresse le portrait de chacun des musiciens avec comme extraits live "Serenity", "Medusa", "Tears in the rain" ou "Crack in the ice".
La dernière évoque le dernier cd studio "Immortal".

Quand on voit la qualité de ce cd rom bonus ou celui de Within temptation, on peut se demander pourquoi d'autres groupes disposant de moyens plus importants nous sortent des cd rom bonus d'aussi pauvre qualité.

Au   final, L' album satisfera les fans. Ceux qui sont allergiques au style du groupe le resteront sans doute. Pour moi, il fait plutôt remonter le groupe dans mon estime.

Note : 8/10

Par Jean-Noël, Juillet 2001.